GAVI - The Global Alliance for Vaccines and Immunization

Pleins feux sur la vaccination

ACTUALITES- Novembre 2002

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En attente d’aide : l’un des enfants touchés par l’épidémie de 2002 au Burkina Faso. Faute de traitement, la moitié de ceux qui sont infectés mourront
©Marko Korkic/IFRC

Accord « imminent » pour un vaccin contre une souche redoutée de méningite

DEUX mois avant le début de la saison de méningite à méningocoques en Afrique, l’OMS, l’UNICEF et l’industrie du vaccin en sont aux derniers stades des négociations en vue de commencer à utiliser un vaccin qui devrait assurer une protection contre une forme virulente de la maladie.

Le vaccin est fondé sur trois souches de Neisseria meningitides. Les vaccins existants utilisés dans la « ceinture » de méningite, qui s’étend sur 21 pays africains, protègent contre les deux souches ou sérogroupes les plus communs, appelés A et C. Le nouveau vaccin est conçu pour immuniser la population contre un troisième sérogroupe, le W135, qui, jusqu’en 2002, ne s’était manifesté que sporadiquement en Afrique, mais qui a causé cette année une épidémie au Burkina Faso. Quelque 12 000 personnes ont été touchées et 1 500 sont décédées. Lors d’une réunion à Ouagadougou en septembre, les gouvernements africains et d’autres ont lancé un appel urgent pour un vaccin à prix abordable qui protégerait aussi contre le nouveau sérogroupe W135. Il existe déjà un vaccin sous licence contenant du W135 vendu dans les pays industrialisés, mais il peut coûter jusqu’à $50 la dose. Il est prévu que le nouveau vaccin trivalent « ACW » soit disponible à un prix d’environ $1 la dose, mais il n’est pas actuellement couvert par une licence. Tant que son fabricant, GlaxoSmithKline en Belgique, n’aura pas obtenu de licence, le vaccin ne peut être utilisé que dans le cadre d’études, avec l’approbation des organismes de réglementation des pays africains qui en ont besoin et de Belgique.

L’OMS et ses partenaires préparent actuellement un protocole en vue de réaliser des études visant à évaluer l’impact du vaccin en cas de flambée épidémique. Les comités d’éthique de chacun des pays l’examineront par la suite.

Amoins que l’épidémie redoutée ne se manifeste pas, la demande pour ce vaccin dépassera certainement l’offre au départ. En début de saison épidémique, fin janvier, le fabricant ne sera en mesure de fournir que 3 millions de doses, bien qu’il puisse accroître la production courant 2004. Des critères doivent être convenus à l’avance pour permettre de décider où utiliser le vaccin en premier au cas où plusieurs épidémies se produiraient, fait observer le Dr Maureen Birmingham, du Département des Vaccins et Produits Biologiques de l’OMS à Genève.

L’OMS, la Fédération internationale de la Croix-Rouge, Médecins sans Frontières et l’UNICEF ont lancé la semaine dernière un appel aux donateurs pour qu’ils financent l’achat d’un stock de médicaments et de vaccins contre la méningite pour l’Afrique. Tout aussi important, explique Birmingham, sera l’investissement pour l’amélioration de la surveillance et de la capacité de réponse dans les pays à risque de manière à assurer une détection rapide de l’épidémie, des capacités en laboratoire permettant de la confirmer et un mécanisme d’intervention rapide afin de minimiser le nombre de cas et de décès.

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