ACTUALITES - Mars 2001
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Dur labeur en perspective
AVEC les dossiers de deux pays éligibles sur trois restant à approuver pour l’attribution des subventions du Fonds mondial pour les vaccins de l’enfant, les partenaires de GAVI ont encore beaucoup de travail devant eux pour atteindre l’objectif consistant à soutenir les 74 pays éligibles d’ici 2002. Telle est la conclusion des partenaires de l’Alliance chargés de s’assurer que les pays ont de solides plans de vaccination en place de manière à pouvoir prétendre à un nouveau soutien financier du Fonds.
Le mois dernier, le Comité d’examen indépendant de l’Alliance a évalué les dossiers de candidature du troisième cycle de pays ayant déposé une demande de soutien auprès de GAVI et du Fonds, après les deux premiers cycles de l’an passé. Trois nouvelles propositions de soutien pour améliorer les services de vaccination du Cameroun, du Pakistan et du Tadjikistan ont en principe été approuvées sous réserve de certaines clarifications. 10 pays ont cependant vu toutes leurs demandes rejetées, que ce soit pour de nouveaux vaccins ou pour des services de vaccination.
Sur les 74 pays éligibles dont les revenus par tête sont en dessous de $1 000 de PNB, 25 ont désormais été approuvés pour l’octroi de subventions et 6 de plus ont bénéficié d’une approbation sous conditions (voir Graphique). 14 autres pays ont été priés de présenter à nouveau leurs propositions, tandis que 2 pays ont fait l’objet d’un rejet (1).
Alors que des pays relativement bien pourvus en ressources avaient présenté leurs demandes au cours des deux premiers cycles, la plupart de la vague actuelle de demandes vien de pays qui ont tendance à avoir une plus faible capacité au sein de leurs Ministères de la Santé - ou d’autres demandes à satisfaire à partir de ressources déjà surutilisées. Par exemple, plusieurs pays à qui on a demandé de présenter à nouveau leurs propositions sont situés en Afrique occidentale, où une campagne importante contre la poliomyélite est en cours depuis quelques mois.
Le Dr Tore Godal, Secrétaire exécutif de GAVI, a fait savoir que l’examen des dossiers avait servi à faire ressortir les besoins qui auraient autrement échappé à l’analyse. « Nous pouvons utiliser le processus de candidature comme une manière de diagnostiquer les problèmes à l’échelon national, puis commencer à fournir une assistance à plus long terme et aider au développement d’une capacité pour les pays les plus faibles », a-t-il dit. « Avec le Groupe spécial pour la coordination des pays de GAVI, nous avons identifié en tant que cible prioritaire 13 pays africains qui nécessitent une attention particulière. » Le Groupe spécial commence à établir le coût de ses plans de développement de capacité. A en croire les membres, les besoins sont considérables.
Le Dr Bjorn Melgaard, responsable du Département des Vaccins et Produits Biologiques de l’OMS, indique que les agences telles que l’OMS pourraient mettre des consultants à disposition dans le cadre d’un soutien technique pour la préparation de la candidature de chaque pays. Mais il insiste que le soutien externe ne suffirait pas à long terme. « Vous ne développez pas la capacité ou n’assumez pas la responsabilité nécessaire », dit-il. Il estime que de nombreux pays devraient employer un membre du personnel à plein temps afin d’élaborer les plans de vaccination du gouvernement et sa demande de fonds. Il prévient que la capacité à programmer et à mettre en œuvre la vaccination ne peut pas se construire du jour au lendemain.
Référence
(1) Pour obtenir des informations sur les dossiers de candidatures et les décaissements jusqu’à présent, consulter ici
Phyllida Brown
Pleins feux sur la vaccination • Mars 2001 - Contenu |