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Pleins feux sur la vaccination

RAPPORT DE CONFERENCE - MaI 2000

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Briefing recherche et développement : des nouvelles de la Troisième conférence annuelle sur la recherche vaccinale


LORS d’une rencontre qui a eu lieu ce mois-ci à la troisième conférence annuelle sur la recherche vaccinale à Washington, DC, des responsables de la santé publique et de l’industrie ont dit aux chercheurs que la recherche en matière de développement de vaccins entrait dans une nouvelle ère. Cette rencontre a été l’opportunité pour les protagonistes de débattre des stratégies actualisées de lutte contre le VIH, le paludisme, ainsi que d’autres maladies.

D’une part, les conditions pour le développement des vaccins n’ont jamais été aussi favorables, estime Sir Gustav Nossal, de l’Université de Melbourne, en Australie. La connaissance des génomes et des plus grands microbes et parasites progresse rapidement, permettant de nouvelles approches au niveau de la conception. Les preneurs de décision et les nouveaux donateurs reconnaissent également de plus en plus le bien fondé des vaccins en tant qu’outils rentables dans la lutte contre la pauvreté. D’autre part, l’industrie doit faire face à une montée en flèche des coûts du développement des produits. En outre, dans certaines sociétés, de l’Asie à l’Amérique du Nord, les gens semblent craindre les vaccins plus que les maladies contre lesquelles ceux-ci sont censés lutter.

Michel De Wilde, Vice-président exécutif adjoint pour la recherche et le développement aux laboratoires Aventis Pasteur, a prévenu l’industrie qu’elle doit se fixer des priorités. En dépit de l’expansion observée au cours des dernières années, le marché des vaccins ne représente que $5 milliards, soit 1,6 % du marché total des produits pharmaceutiques.

Quatre grandes sociétés totalisent les trois quarts du chiffre d’affaires de ce marché. Selon De Wilde, les pressions accrues en matière de réglementation et les exigences techniques plus élevées avaient provoqué une envolée des coûts de développement. Quatre produits ont été enregistrés auprès de l’Administration fédérale pour l’alimentation et les produits pharmaceutiques américaine au cours des huit dernières années et les coûts de développement ont été estimés entre $300 et $400 millions environ par produit. « Cela devient de plus en plus difficile pour les entreprises actives dans ce secteur », conclut De Wilde.

Pourtant, les vaccins expérimentaux « nouvelle génération » et les systèmes d’administration des vaccins ne manquaient pas lors de la conférence. Parmi ceux-ci :

VIH

Des scientifiques aux Etats-Unis et en Italie testent une approche ingénieuse mais relativement simple de vaccination qui stimule une réponse immunitaire agressive contre le virus. Si l’approche s’avère efficace lors d’études supplémentaires, elle pourrait être utilisée pour contrôler le VIH chez les sujets déjà infectés et pour empêcher le virus de causer une infection en premier lieu. Chez les animaux, le vaccin prototype est stable à température de laboratoire et peut être administré sans aiguille par application au pinceau sur de la peau rasée.

Julianna Lisziewicz, du Research Institute for Genetic and Human Therapy à Washington DC, et certains de ses collègues, ont élaboré un constituant artificiel des gènes VIH, un ADN de plasmide, qui ne peut s’intégrer aux cellules ou se répliquer. Les chercheurs ont ensuite attaché ce constituant de gènes à un produit chimique appelé mannose polyéthylènimine, un mélange d’un polymère et d’un sucre, qui possède la faculté unique de s’arrimer à des cellules dendritiques, l’un des principaux groupes de cellules du système immunitaire dont le rôle est d’introduire d’autres cellules de défense dans des antigènes microbiens. A la différence d’autres types de cellules, les cellules dendritiques possèdent un récepteur spécifique pour la mannose. Une fois arrimée au récepteur, la mannose active les cellules dendritiques, qui commencent à alerter d’autres cellules de défense. En laboratoire, l’équipe a constaté que les cellules dendritiques s’activaient par exposition à la solution, et que lorsque les cellules dendritiques étaient cultivées avec des cellules T, celles-ci produisaient de fortes réponses immunitaires contre le virus.

Chose tout aussi importante, ils ont constaté qu’un très grand nombre de cellules dendritiques dans la peau des souris et des macaques à queue courte étaient activées lorsque la solution était appliquée au pinceau sur de la peau rasée. Il a été observé que les cellules activées se déplacent vers les glandes lymphatiques des animaux où elles déclenchent de fortes réponses des cellules T contre le VIH. Lisziewicz et ses collègues prévoient maintenant de tester si le vaccin potentiel peut protéger les macaques rhésus contre l’inoculation délibérée d’un virus expérimental similaire à celui du VIH, le SVIH. L’équipe est également en pourparlers avec les autorités réglementaires italiennes concernant un petit test d’un vaccin expérimental pour thérapie immunitaire chez des personnes atteintes du VIH en Italie. Nossal, de l’Université de Melbourne, a indiqué que l’approche était intéressante et garantissait de nouvelles études et un soutien supplémentaire, en particulier pour déterminer la façon dont la solution pénètre la peau. (Résumé S33)

(Résumé S33)


Paludisme

Pendant des années, les scientifiques ont identifié un antigène connu sous le nom de MSP-1 (protéine de surface de mérozoïte 1) à la surface de l’étape sanguine du parasite du paludisme, le Plasmodium falciparum ; ils avaient espéré que celui-ci puisse faire partie d’un vaccin efficace. Pourtant, l’antigène en lui-même a, de façon décevante, déclenché des réponses immunitaires faibles et les chercheurs ont argumenté que des adjuvants plus forts que la plupart de ceux qui ont été brevetés pour une utilisation sur les humains seront nécessaires pour élaborer avec succès un vaccin (voir, par exemple, 1) .

Mais les chercheurs pourraient bien avoir trouvé un moyen de contourner le problème. Ils utilisent une protéine humaine naturelle, la C3d, qui fait partie du complément du système immunitaire. Celle-ci empêche l’invasion des microbes et aide à stimuler les cellules de défense, connues sous le nom de cellules B, pour produire des anticorps contre ces microbes.

Deux exemplaires ou plus de la protéine C3d peuvent multiplier par quatre la réponse immunitaire par anticorps, comme l’explique Vivienne Cox, des laboratoires AdProTech, une petite société située près de Cambridge, au R.-U., qui élabore la C3d sous le nom de Immudaptin™.

L’idée d’utiliser la C3d comme une sorte d’adjuvant naturel a été décrite pour la première fois en 1996 (2). Mais depuis, l’équipe a appliqué avec succès l’idée sur un modèle de souris atteinte du paludisme. En utilisant un équivalent de la C3d pour les souris et le MSP comparable pour un rongeur atteint du paludisme, le P. yoelii, l’équipe a découvert que les trois quarts des souris étaient immunisées contre une inoculation mortelle du parasite. L’équipe comprend Louis Miller, des National Institutes of Health de Bethesda, dans le Maryland, aux Etats- Unis, Anthony Holder, du National Institute for Medical research et Douglas Fearon, de l’Université de Cambridge, au R.-U.

&« Les résultats sont très encourageants et nous nous consacrons désormais intégralement à l’élaboration de la protéine équivalente pour la vaccination humaine contre le P. falciparum et P. vivax [les deux formes humaines principales du paludisme dans le monde] », a déclaré Cox, des laboratoires AdProTech. L’équipe a contacté l’OMS et ils discutent en ce moment d’une collaboration dans le cadre de ces études avec les chercheurs de l’Institut Pasteur en France.

« C’est une approche intéressante et originale », déclare Howard Engers, qui coordonne la recherche sur le vaccin contre le paludisme pour le TDR, le Programme spécial de recherche sur les maladies tropicales co-parrainé par plusieurs partenaires et développé par l’OMS à Genève.

(Résumé P52)

(1) Holder, A. (1999). Malaria vaccines. Proceedings of the National Academy of Sciences , 96: 1167-69.

(2) Dempsey, P.W. and others. (1996). C3d of Complement as a Molecular Adjuvant: Bridging Innate and Acquired Immunity. Science 271: 348-50.

Vaccination sans aiguille

Les aiguilles pourraient bien disparaître des programmes de vaccination plus tôt que certains ne le pensaient, si l’on en juge par les études présentées lors de la réunion. Plusieurs groupes ont présenté des travaux préliminaires concernant des vaccins administrés par voie nasale, par exemple, le vaccin contre le pneumocoque. Dans le même temps, les laboratoires PowderJect Vaccines Inc de Madison, dans le Wisconsin, aux Etats- Unis, ont développé une seringue sans aiguille, à usage unique, qui utilise de l’hélium pour injecter à grande vitesse les vaccins en poudre dans l’épiderme sans causer de douleurs. Chez les souris, le vaccin existant contre l’hépatite B, sous forme de poudre, a stimulé de fortes réponses immunitaires contre le virus lorsqu’il a été administré de cette façon. Le petit cylindre coûte environ $1, dit Kathleen Weis, des laboratoires PowderJect. Il est clair que cette méthode est plus coûteuse que l’équipement conventionnel utilisé dans les pays à faible revenu, mais elle pourrait réduire les coûts d’autres composants, par exemple la quantité de vaccin utilisée. Weis estime qu’il n’est sans doute pas nécessaire d’utiliser autant d’antigène pour la vaccination épidermique que pour les vaccins conventionnels, puisque l’approche à travers la peau peut viser directement les cellules dendritiques de la peau (voir cidessus). « Nous projetons de commencer des tests cliniques l’année prochaine », dit Weis.

(Résumés P 41, 43, 44)

Une approche pratique concernant les vaccins de combinaison :

Luciana Leite, de l’Instituto Butantan de São Paulo, au Brésil, et ses collègues essaient de relever un défi difficile : persuader le fameux Bacille Calmette- Guérin, ou BCG, un microbe vivant utilisé pour la vaccination contre la tuberculose, d’exprimer des antigènes contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche. Les avantages sont évidents : une simple vaccination protégerait les enfants en bas âge contre quatre maladies, et le BCG est un vecteur bon marché, dont l’utilisation sur les humains est déjà bien établie.

Il a été prouvé que la forme modifiée du BCG présentée par Leite, qui exprime des antigènes contre le tétanos, la diphtérie et la coqueluche, protège les souris contre une atteinte intracérébrale de la Bordetella pertussis, et produit des anticorps qui neutralisent la toxine du tétanos chez les animaux et la toxine de la diphtérie en laboratoire.

L’approche a déjà été étudiée par le passé, mais rares sont ceux qui ont poursuivi dans cette voie. « Il s’agit du premier rapport faisant état d’une immunité protectrice produite par les trois antigènes du DTC exprimés dans le BCG recombiné », explique l’équipe Leite. Mais de son propre aveu, la route est encore longue avant que les tests sur les humains puissent commencer.

(Résumé S15).

Pour plus d’informations, consulter les résumés de la Troisième conférence annuelle sur la recherche vaccinale, 30 avril - 2 mai 2000, disponibles sur commande par e-mail à l’adresse info@nfid.org ou par fax au (+1) 301 907 0878 (Prix US$45).

Pleins feux sur la vaccination • Mai 2000 - Contenu

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