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WHO/GAVI/PATH
MAINTIEN DES GRANDS PROGRÈS DE LA VACCINATION DEPUIS UN QUART DE SIÈCL
ON POURRAIT SAUVER DES MILLIONS DE VIES SUPPLÉMENTAIRES AVEC DE NOUVEAUX VACCINS ET EN RENFORÇANT LES SYSTÈMES DE SANTÉ
4 octobre 2005 | LYON (FRANCE)
-- Au niveau mondial, la vaccination a beaucoup progressé au cours des
25 dernières années, mais en augmentant encore la couverture, on
pourrait sauver des millions de vies supplémentaires dans les
populations qui ne bénéficient pas encore de cette protection. C'est ce
qu'a établi un groupe de partenaires de la vaccination lors du Congrès
mondial de la vaccination à Lyon (France).
Cette conclusion ressort de l'analyse des dernières
données mondiales sur la vaccination, publiées aujourd'hui.
L'Organisation mondiale de la Santé et l'UNICEF ont fait, avec l'appui
financier des Centers for Disease Control and Prevention (Etats-Unis)
et en étroite collaboration avec les Ministères de la Santé, un
contrôle mondial de la situation pour produire des estimations
annuelles de la couverture vaccinale. La synthèse des principaux
résultats est la suivante :
- La couverture mondiale de la vaccination par trois
doses du vaccin antidiphtérique-antitétanique-anticoquelucheux (DTC3)
s'est maintenue à 78 % en 2004.
1
- La couverture par trois doses de DTC atteint ou
dépasse 90 % dans 102 pays et plus de 80 pays se situent dans la
fourchette 50–89 %. Dix pays – en Afrique, en Asie et en Amérique
centrale – ont encore une couverture inférieure à 50 %.
2
- On a observé des progrès spectaculaires dans
l'administration des vaccins contre l'hépatite B et contre Hemophilus
influenzae type B (Hib). On compte désormais 153 pays qui vaccinent
systématiquement les nourrissons contre l'hépatite B, contre 12 en
1990. Désormais, 92 pays intègrent le vaccin contre le Hib dans les
programmes de vaccination systématique, contre seulement 4 en 1991.
- En 2004, 27 millions d'enfants n'ont pas été
vaccinés par trois doses de DTC et sont, de ce fait, exposés au risque
de contracter des maladies potentiellement mortelles.
3
- Cinq pays, la Chine, l'Inde, l'Indonésie, le
Nigéria et le Pakistan, comptent chacun plus d'un million d'enfants non
vaccinés, le total représentant 16,3 millions des 27 millions d'enfants
non vaccinés dans le monde (soit plus de 60 %).
4
« Les progrès spectaculaires de la vaccination dans les
années 80 se sont maintenus grâce à l'engagement ferme des pays et des
partenaires, à des stratégies efficaces et à des financements
importants. Cependant, nous pouvons et devons faire mieux. Il faut
apporter les vaccins aux millions de personnes qui n'en bénéficient
toujours pas et tout le monde doit avoir accès aux nouveaux vaccins
assurant une protection contre des maladies potentiellement mortelles
», a estimé le Dr Jean-Marie Okwo-Bele, Directeur à l'OMS du
département Vaccination, vaccins et produits biologiques.
Selon les estimations, le nombre des décès dus, dans
toutes les tranches d'âge, à des maladies évitables par les vaccins
recommandés actuellement par l'OMS, comme la rougeole, l'hépatite B, le
Hib, la coqueluche, le tétanos et d'autres, était de 2,1 millions en
2002, dont 1,4 million d'enfants de moins de 5 ans.
En 2003 seulement, la vaccination a permis d'éviter
plus de 2 millions de décès auxquels il faut rajouter 600 000 décès dus
à l'hépatite B qui, sans le vaccin, se seraient produits à l'âge
adulte. Du point de vue historique, la vaccination est l'un des plus
grands succès de la santé publique : la variole a été éradiquée en
1980, l'incidence mondiale de la poliomyélite a baissé de 99 % et, en
cinq ans seulement (1999 – 2003), le nombre des décès dus à la rougeole
dans le monde a diminué de 39 %, et même de 46 % en Afrique.
La vaccination est arrivée à un tournant de son
histoire. Elle bénéficie désormais de ressources sans précédent grâce
au dispositif financier international pour la vaccination (IFFIm),
auquel un groupe de pays européens a promis US $4 milliards le mois
dernier.
« Les fonds de l'IFFIm nous permettront d'étendre la
vaccination et d'introduire de nouveaux vaccins pour des millions
d'enfants parmi les plus pauvres du monde. Il faut un soutien financier
important pour appuyer les systèmes de santé si l'on veut que les pays
développent d'une part l'accès aux vaccins traditionnels et, d'autre
part, gèrent et délivrent les nouveaux vaccins », a expliqué le Dr
Julian Lob-Levyt, Secrétaire exécutif de Alliance mondiale pour les
vaccins et la vaccination (GAVI).
Au cours des dix prochaines années, on s'attend à une
révolution dans la manière de concevoir, de fabriquer, de financer, de
délivrer et d'administrer les nouveaux vaccins. Des avancées décisives
se produisent dans le développement des vaccins et l'on prévoit une
vingtaine de nouveaux vaccins ou de vaccins améliorés dans les dix ans
à venir.
Comme le rappelle le Dr John Wecker, Directeur,
Solutions vaccinales à PATH, organisation non gouvernementale
internationale, « Des progrès spectaculaires ont eu lieu dans la mise
au point de plusieurs nouveaux vaccins contre des maladies touchant les
enfants dans les pays en développement et encore plus de vies pourront
être sauvées. Le défi que nous avons à relever, c'est de garantir
l'accès à ces vaccins pour tous les enfants qui doivent pouvoir en
bénéficier. »
L'OMS et l'UNICEF ont établi une stratégie pour 2006 –
2015, intitulée « La vaccination dans le monde : vision et stratégie »,
qui vise à augmenter le nombre des personnes protégées, dans toutes les
tranches d'âge, contre davantage de maladies et qui fixe un certain
nombre de buts pour la vaccination.
1 L'OMS et l'UNICEF contrôlent régulièrement les
couvertures nationales de la vaccination chez le nourrisson pour les
maladies suivantes : tuberculose, diphtérie, tétanos, coqueluche,
hépatite et Hemophilus influenzae type B. On utilise couramment la
couverture par le DTC comme indicateur des résultats des systèmes de
vaccination. En 1980, la couverture mondiale de la vaccination par 3
doses de DTC n'était que de 20 % et seulement 30 % des pays environ
disposaient d'un système officiel de vaccination des nourrissons. Des
progrès spectaculaires ont été accomplis dans les années 80 et se sont
maintenus jusqu'à présent, malgré l'accroissement de la population
mondiale. Sur les 124,6 millions d'enfants nés en 2004 et en vie à leur
premier anniversaire, plus de 108 millions ont reçu au moins un vaccin
et 95 millions ont reçu le BCG (le vaccin contre la tuberculose), les
trois doses de DTC, le vaccin antipoliomyélitique buccal et le vaccin
antirougeoleux. Des systèmes de vaccination des nourrissons existent
désormais dans 192 pays.
2 Il s'agit du Gabon (38 %), de la Guinée
équatoriale (33 %), de Haïti (43 %), du Libéria (31 %), du Nigéria (25
%), de la Papouasie-Nouvelle-Guinée (46 %), de la République
centrafricaine (40 %), de la République démocratique populaire lao (45
%), de la Somalie (30 %) et du Vanuatu (49 %). En 2004, il y avait dans
ces 10 pays 4,3 millions d'enfants qui n'avaient pas été vaccinés.
3 Parmi ces 27 millions d'enfants, on en recense 11
millions en Asie du Sud, 9 millions en Afrique subsaharienne et 3,9
millions en Asie orientale et dans le Pacifique.
4 En 2004, on comptait 8,5 millions d'enfants non
vaccinés en Inde, 3,3 millions au Nigéria, 1,8 million au Pakistan, 1,6
million en Chine et 1,3 million en Indonésie.
L'OMS est l'institution spécialisée des Nations Unies
pour la santé. Elle a pour but d'amener tous les peuples au niveau de
santé le plus élevé possible et elle compte 192 Etats Membres. Pour
plus d'informations, consulter HYPERLINK "http://www.who.int"
http://www.who.int et, pour la vaccination, HYPERLINK
"http://www.who.int/vaccines" http://www.who.int/vaccines.
L'IFFIm et l'Alliance mondiale pour les vaccins et la
vaccination (GAVI). Le dispositif financier international pour la
vaccination (IFFIm) sera mis en œuvre par l'Alliance mondiale pour les
vaccins et la vaccination, alliance historique des principales parties
intéressées. On compte parmi les membres de l'Alliance un grand nombre
de partenaires du développement : pays en développement et
gouvernements donateurs, l'OMS, l'UNICEF, la Banque mondiale,
l'industrie du vaccin (dans les pays industrialisés comme dans ceux en
développement), des instituts de recherche et des instituts techniques,
des ONG, la Fondation Bill & Melinda Gates et le Fonds pour les
vaccins, qui s'occupe, au sein de l'Alliance, des ressources et du
financement.
PATH, organisation non gouvernementale internationale,
trouve des solutions durables et culturellement appropriées permettant
aux communautés du monde entier de rompre le cycle de la mauvaise
santé. En collaborant avec divers partenaires des secteurs public et
privé, elle contribue à fournir les technologies sanitaires adaptées et
des stratégies vitales pour modifier les façons d'agir et de penser.
Son action améliore la santé et le bien-être à l'échelle mondiale. Pour
en savoir plus sur PATH, consulter le site HYPERLINK
"http://www.path.org" www.path.org.
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