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Pleins feux sur la vaccination

SUR LE TERRAIN - Mars 2001

In English

Présentation du vaccin contre l’hépatite B

Alors que le premier groupe de pays se prépare à vacciner les enfants pour la première fois contre l’hépatite B, Scott Wittet fait part de certains conseils en matière de promotion, de communication et de formation nés de l’expérience des pays en développement qui sont déjà passés par là

L’HEPATITE B tue, faisant quelque 900 000 victimes chaque année. Les porteurs chroniques du virus peuvent contaminer les autres et sont susceptibles de développer de graves maladies du foie plus tard au cours de leur vie, parmi lesquelles le cancer. Heureusement, le vaccin contre l’hépatite B peut prévenir l’infection et l’Organisation Mondiale de la Santé recommande d’en faire bénéficier tous les enfants de la planète.

March 2001 - French - map
Un ennemi d’envergure mondiale : la prévalence estimée de l’hépatite B par région

Le vaccin est disponible depuis des décennies, mais de nombreux pays ne peuvent toujours pas se permettre de l’utiliser. Les partenaires de GAVI et du Fonds mondial pour les vaccins de l’enfant travaillent actuellement à changer la donne.

Le PATH, le Programme de Technologie Appropriée en Santé s’est penché sur certains des programmes initiaux d’introduction du vaccin de l’hépatite B en Asie et en Afrique, sous l’égide du Groupe spécial international pour la vaccination contre l’Hépatite B. Nous partageons ici quelques leçons apprises au cours d’une décennie sur la promotion efficace auprès des preneurs de décision, sur la communication avec les parents et les personnes chargées de la garde des enfants, ainsi que sur la formation du personnel de santé par rapport à l’hépatite B.

Comme pour l’introduction de tout nouveau vaccin, il existe des règles générales. Planifiez vos stratégies pour la communication et la formation à l’avance. Faites appel à la recherche pour enquêter sur les connaissances et le comportement des fournisseurs et des consommateurs ; ces données peuvent en effet guider la formulation des messages et des documents d’information. Travaillez en coordination avec vos collègues concernés par l’opération à tous les niveaux du système de santé et assurez-vous que les messages et les matériaux communiqués aux publics cibles sont cohérents. Pour finir, les parents signalent que leur source d’informations sur la vaccination la plus fiable est la personne dispensant les soins médicaux. Il est donc important que les personnels de santé soient en mesure d’expliquer avec précision ce qu’est l’hépatite B, le vaccin s’y rapportant et l’importance de vacciner les enfants. Concentrez-vous tout d’abord sur la communication entre les dispensateurs de soins et les consommateurs, puis utilisez d’autres moyens pour soutenir ces efforts interpersonnels.

Voici quelques suggestions spécifiques :

1. Surmonter la confusion parmi les preneurs de décision, les dispensateurs de soins et le public

L’hépatite et la vaccination contre l’hépatite B représentent des sujets prêtant à confusion à la fois pour les dispensateurs de soins et les parents. Voici quelques sources de confusion usuelles :

  • Certains dispensateurs de soins ne sont pas conscients que l’OMS recommande de vacciner tous les nourrissons contre l’hépatite B.

  • Souvent, les gens ne comprennent pas bien les différences entre l’hépatite B et les autres formes d’hépatite.

  • Ils n’ont pas une idée claire de la jaunisse. Il est important de veiller à ne pas impliquer que la jaunisse est exclusivement causée par l’hépatite B. Par exemple, il est trompeur de dire « la vaccination contre l’hépatite B empêche la jaunisse », alors qu’en réalité, la vaccination contre l’hépatite B n’empêche que la jaunisse causée par l’hépatite B.

  • L’hépatite B n’est pas toujours considérée comme étant une maladie touchant les enfants, parce que le cancer du foie peut mettre des années à se développer. Cela peut être plus difficile pour les parents de voir quels peuvent être les bénéfices de la vaccination pour le nourrisson.

  • L’hépatite B se transmet de différentes manières dans différents endroits. Dans certains pays, l’hépatite B est habituellement transmise aux enfants quand ils sont en bas âge. Mais dans d’autres pays, l’infection a tendance à survenir plus tard dans la vie, ce qui amène les parents à remettre en question la nécessité de vacciner un enfant en bas âge.

  • Il peut y avoir confusion vis-à-vis de la nécessité de vacciner les adultes. Là encore, les conseils seront différents en fonction des pays.

  • Attendez-vous à de nombreuses rumeurs concernant la sécurité et l’efficacité des différents vaccins contre l’hépatite B. Quelquefois, la désinformation est propagée par ceux qui peuvent en tirer profit.

2. Utiliser toutes les occasions possibles pour éduquer les dispensateurs de soins sur l’hépatite B

La manière dont cela peut être fait de la façon la plus efficace dépend de la situation dans laquelle vous êtes, comme le montrent les exemples suivants :

  • A Lombok, en Indonésie, le gouvernement a testé de nouveaux systèmes d’enregistrement des naissances et d’administration du vaccin contre l’hépatite B au cours de la première semaine de vie. Etant donnés les changements au niveau des rôles et des responsabilités de différents membres du personnel que cela impliquait, une formation spéciale a été nécessaire à travers l’ensemble du champ d’action du projet.

  • Mais aux Philippines, moins de changements systémiques étaient envisagés et des séances de formation supplémentaires n’ont donc pas été nécessaires. Au lieu de cela, le Département de la Santé a veillé à ce que les informations sur l’hépatite B soient disséminées par le biais d’une publication interne et que le sujet soit abordé lors des réunions du personnel, ainsi que lors de conférences régionales et nationales. Les programmes de formation du personnel ont également été remis à jour.

Bien faire comprendre : les manuels thaïlandais pour les vaccinateurs et le personnel de santé des dispensaires

3. Concevoir des documents sur la base des besoins du public

  • A Lombok, des études portant sur le public cible ont révélé que les parents avaient tendance à présenter des niveaux d’instruction plus faibles et avaient beaucoup de convictions traditionnelles (non médicales) concernant la causalité de la maladie. Ayant pris cela en compte, l’équipe de présentation a décidé d’opter pour des messages éducatifs simples et de se concentrer principalement sur le comportement parental (combien de fois emmener un enfant se faire vacciner) plutôt que sur des informations scientifiques sur la maladie ou le vaccin. En général, cette stratégie a bien marché puisque tous les parents ont appris comment faire vacciner leurs enfants et les parents plus instruits qui avaient d’autres questions ont pu obtenir des informations supplémentaires auprès de leurs médecins.

  • En Thaïlande, les parents au sein de l’échantillon participant à notre recherche étaient plus informés. La documentation a donc été conçue pour traiter des questions plus sophistiquées. Un exemple particulier : bon nombre de dispensateurs et de consommateurs en Thaïlande étaient confus sur la nécessité de vacciner l’adulte. La plupart des adolescents et des adultes dans ce pays-là ayant déjà été au contact du virus de l’hépatite B, la vaccination chez l’adulte et l’adolescent ne comporte pas grand avantage. Aider parents et dispensateurs à comprendre cela est devenu l’un des grands objectifs de communication du programme.

4. Ne pas dépenser des ressources en documentation inutile

Les évaluations en Indonésie et en Thaïlande ont montré que la distribution en masse de documents imprimés onéreux à l’attention des parents n’était pas rentable.

  • Quand les ressources sont limitées, concentrez-vous sur la fourniture de documents de référence et d’une formation de grande qualité à l’attention des médecins, infirmières, vaccinateurs et travailleurs de proximité de votre programme.

  • Si vous trouvez que les documents pour distribution aux parents sont nécessaires, essayez de concevoir des prospectus de bonne qualité plutôt que des livrets en couleurs. Ils sont moins chers à imprimer et à distribuer.

Espoir pour l’avenir

Au cours de la décennie qui s’est écoulée depuis les premiers programmes du Groupe spécial, bien des pays ont trouvé des moyens d’intégrer la vaccination contre l’hépatite B dans leurs programmes nationaux. Le Botswana, la Chine, l’Egypte, l’Indonésie, les Philippines, l’Afrique du Sud, la Thaïlande, la Tunisie et le Zimbabwe font partie des nations en développement dans le monde qui protègent systématiquement leurs enfants contre l’hépatite B. Avec l’assistance des agences partenaires de GAVI et du Fonds mondial pour les vaccins de l’enfant, c’est plus de 30 pays supplémentaires qui entament des efforts d’introduction.

Il existe une opportunité supplémentaire et extrêmement importante que les partenaires de GAVI ne doivent pas laisser passer : l’heure est venue de donner aux « troupes de la polio » une nouvelle mission dans les pays où les Journées nationales de vaccination disparaissent progressivement. Personne n’a connu autant de réussite que l’Initiative pour l’éradication de la polio en termes de mobilisation des communautés pour un projet lié à la santé. Maintenant que les efforts d’éradication de la polio diminuent progressivement dans de nombreuses zones, le personnel et les bénévoles peuvent élargir leurs efforts en se concentrant sur l’amélioration de la vaccination systématique et sur d’autres programmes de santé primaire.

Scott Wittet est Directeur de la promotion, de la communication et de la formation au sein du Programme Bill et Melinda Gates de vaccins pour l'enfant auprès du PATH.

Pour plus d’informations sur les programmes concernant l’hépatite B et la vaccination, consulter le Centre de Ressources du Programme Bill et Melinda Gates de vaccins pour l'enfant sur le site Web du PATH ou contacter le Secrétariat de GAVI c/o UNICEF, Palais des Nations, 1211 Genève 10, Suisse. E-mail : gavi@unicef.org

Ce texte est une version adaptée d’un document présenté lors de la Réunion des Partenaires de GAVI à Noordwijk, aux Pays-Bas en novembre 2000. L’intégralité de ce document peut être téléchargé à l’adresse http://www.childrensvaccine.org/html/ip_advocacy.htm

Pleins feux sur la vaccination • Mars 2001 - Contenu

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