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Pleins feux sur la vaccination

ACTUALITES - Mars 2002

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Le Conseil d’administration reconnaît que le financement par le biais de « récompenses » doit être ajourné


Prenez également bien soin de mon dossier médical : les systèmes d’information nécessitent de plus gros investissements avant que le financement puisse être basé sur les performances

L’ALLIANCE doit revoir son plan destiné à récompenser les pays par des aides accordées en fonction de leurs performances, c’est-à-dire selon leur capacité à augmenter le nombre d’enfants vaccinés dans ces pays. Les changements, qui ont été acceptés par le Conseil d’administration de GAVI ce mois-ci, sont destinés à rendre le système d’aides plus pratique et plus réaliste, et donneront aux pays davantage de temps pour améliorer leur système d’enregistrement des données de vaccination, sans que cela affecte le principe de « récompense » pour les améliorations.

Conséquence immédiate de cette décision : au lieu d’être évalués et de recevoir leur première « récompense » lors de la troisième année, les pays bénéficieront d’une année supplémentaire de soutien sous forme d’investissements, quelles que soient leurs performances. Le versement de la récompense n’interviendra qu’à partir de la quatrième année. Pour le premier groupe de 16 pays, dont le soutien a été approuvé pour leurs services de vaccination en 2000, les premières « récompenses » seront versées en 2003 plutôt qu’en 2002.

Bien que certains puissent considérer cette décision comme une forme de désaveu de la méthode de travail de l’Alliance, d’autres sont plus pragmatiques. « Cette nouvelle approche est l’option la plus pratique et la plus équitable », déclare Michel Zaffran de l’OMS, un membre du Groupe de travail de GAVI. « Nous voulions conserver les principes de base, à savoir donner aux pays la possibilité de définir leurs faiblesses et encourager leurs efforts pour améliorer la couverture vaccinale et les systèmes d’enregistrement des données, mais il fallait aussi tenir compte de la réalité ».

En 2000, GAVI a accepté que les pays reçoivent des « actions » pour les récompenser chaque année en cas d’augmentation du nombre d’enfants immunisés avec trois doses de vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche (DTC3) (mesure minimale de couverture vaccinale). Par exemple, si un pays augmentait le nombre d’enfants recevant le DTC3 de 100 000 à 120 000, il recevrait 20 000 « actions ». Pour décourager la falsification des informations, un comité de Contrôle de Qualité des Données (CQD) a été mis en place (voir Pleins feux sur la vaccination de juin 2001 et octobre 2001 ). Des inspecteurs externes devaient s’assurer que le nombre de vaccinations déclarées correspondaient bien au nombre de vaccinations enregistrées.

Mais les tests effectués sur le terrain par le CQD l’année dernière dans huit pays ont relevé des « faiblesses significatives » dans les systèmes d’enregistrement des données de sept de ces pays. Un rapport pour le Conseil d’administration rédigé par le Groupe spécial pour la coordination des pays de GAVI a conclu qu’il était trop tôt pour introduire un financement basé sur les performances. « La plupart des pays… dans un premier temps, seront incapables de présenter des données d’enregistrement valides concernant le DTC3 », indique le rapport.

L’idée de départ était que le montant accordé à chaque pays serait ajusté pour correspondre au pourcentage réel d’enfants ayant reçu le DTC3, mais le rapport a conclu que cela serait impossible à mettre en œuvre. Aucune méthode de vérification pratique ne pourrait évaluer les chiffres avec la précision nécessaire pour pouvoir ajuster le financement de cette manière, démontre le rapport. Un autre problème important concernant la vérification serait son coût : à $60 000 par pays, c’est à peine moins que ce que reçoivent certains pays.

Le Groupe spécial a recommandé une modification de la méthode d’évaluation des performances. Cette année, le CQD devrait opérer dans tous les pays, mais uniquement pour évaluer si, d’une manière générale, le système d’enregistrement des données est « fiable » ou « peu fiable ». Les systèmes fiables seront définis comme ceux pour lesquels 80 % ou plus des vaccinations déclarées sont vérifiables par les inspecteurs. Tous les pays, que leur système soit « fiable » ou « peu fiable », recevront les investissements supplémentaires cette année.

L’année prochaine, les pays dont les systèmes auront été jugés « fiables » recevront des aides si leur couverture vaccinale déclarée est en hausse, et que les chiffres de cette hausse sont approuvés par le Comité de coordination interagences (CCI) du pays en question. Les pays dont les systèmes seront jugés « peu fiables » verront, en principe, leurs aides différées jusqu’à ce qu’ils améliorent leurs systèmes d’enregistrement des données. Ils pourront également choisir de prouver, par le biais d’une étude sur la couverture vaccinale, qu’ils ont atteint leur objectif. Mais, comme l’a fait savoir Zaffran, l’utilisation d’études sur la couverture vaccinale sera limitée et sera soumise à un certain nombre de critères. A plus long terme, les partenaires de GAVI enquêteront, en faisant appel à d’autres indicateurs que la vaccination DTC3 pour évaluer la « santé » générale du système de vaccination.

Dès son émission initiale par GAVI, l’idée de baser les aides sur les performances a suscité l’intérêt d’autres acteurs sur la scène du développement international, comme par exemple très récemment le Fonds mondial contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme. Mais, pour que le modèle fonctionne, les pays doivent disposer d’indicateurs de mesure des performances clairs et fiables, ainsi que de moyens pour recueillir les données.

« L’un des enseignements que l’on aura pu tirer est qu’il est plus difficile qu’il n’y paraît d’établir un modèle très simple par lequel les déboursements sont liés aux résultats », a déclaré Anders Nordstrom, Directeur exécutif intérimaire du Fonds mondial, qui a dû quitter provisoirement son poste de responsable de la Division santé au Ministère du développement suédois. Nordstrom est convaincu que le principe des aides basées sur les performances restera le point d’ancrage des méthodes de financement futures. Mais, pour que cela soit possible, les pays ont besoin d’aide à long terme qui leur permette de développer leurs propres installations afin d’assurer la transparence des dossiers de santé. Un autre enseignement, selon lui, aura été l’attitude de la communauté des donateurs. « Nous devons aussi changer nos comportements », conclut-il.Par exemple, les donateurs devraient se mettre d’accord sur un ensemble d’indicateurs simples plutôt que de demander aux pays de leur fournir de multiples ensembles de données.

Phyllida Brown

Le rapport du Groupe spécial sera publié avec tous les documents du Conseil d’administration sur le site www.vaccinealliance.org

Pleins feux sur la vaccination • Mars 2001 - Contenu

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