MISE A JOUR - Mars 2002
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Enquêtes sur le terrain
L’incinérateur Sicim : le type d’incinérateur le plus courant au Cambodge pour détruire les seringues |
1 : Cambodge : des incinérateurs sécurisés non polluants
DEPUIS que le Ministère de la Santé du Cambodge a adopté une politique relative à la sécurité des injections en 2000, le programme de vaccination s’est rapidement amélioré. C’est une nécessité : à partir de 2003, l’introduction de seringues autobloquantes dans le système de vaccination se traduira par 3 millions de seringues supplémentaires chaque année dont le système devra se débarrasser, selon Keith Feldon, responsable technique du Programme de vaccination étendu du Cambodge. Ce chiffre ne comprend pas les seringues autobloquantes déjà introduites pour des vaccinations supplémentaires, ni les injections dans les hôpitaux.
Le pays a choisi d’utiliser des incinérateurs de petite taille à « auto-combustion », qui utilisent habituellement des matériaux de combustion secs tels que les feuilles, le papier et les écorces de noix de coco, et leur fonctionnement, comme leur entretien, est simple. Avec le problème du manque de place, les incinérateurs sont également préférables aux sites d’enfouissement, et ils sont aussi plus sûrs pour les travailleurs qui doivent s’en occuper.
Pour l’instant, 14 provinces sur 24 ont déjà installé des incinérateurs avec des agents qualifiés pour en assurer la gestion et des instructions d’utilisation ont également été fournies. « Cet incinérateur semble approprié en termes de coût, de formation, d’encombrement et de risques potentiels pour la santé des travailleurs et de la population », indique Feldon.
De façon encourageante, des données récentes provenant de tests effectués par l’OMS sur les incinérateurs montrent que s’ils sont utilisés correctement, ils n’émettent que de faibles quantités de gaz polluants tels que les dioxines ou les furanes, et ne présentent donc pas de danger pour la santé. De plus, bien que le pays ait dû investir des capitaux significatifs dans l’achat des incinérateurs, des études laissent penser qu’ils sont rentables s’ils sont utilisés régulièrement. Feldon espère que les coûts baisseront à mesure que les fabricants locaux de composants tels que les boîtes de sécurité et les seringues autobloquantes remplacent les importations coûteuses. Il pense aussi que les fabricants d’équipements devraient assumer une partie des coûts de destruction de leur produits.
« Il ne faut pas oublier qu’il n’existe pas de solution de destruction parfaite, et quelle que soit la technologie choisie, il ne s’agit là que d’une étape intermédiaire jusqu’à l’amélioration à la fois des méthodes d’injection des vaccins et des systèmes de destruction ».
Phyllida Brown
MISE A JOUR - Mettre les déchets liés aux injections hors d’état de nuire
Pleins feux sur la vaccination • Mars 2001 - Contenu
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