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août
2000
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2000 contenu
THEME SPECIAL
Le tueur de lombre
Une maladie évitable continue à
tuer plus de mille enfants par jour. Phyllida Brown nous explique
pourquoi et examine ce qui est entrepris pour remédier à
ce problème.
CETTE maladie a été virtuellement éliminée
des pays industrialisés. Des vaccins sûrs et efficaces
qui protègent les nourrissons sont licenciés depuis
près de dix ans. Et pourtant, dans de nombreux pays en développement,
la bactérie Haemophilus influenzae de type b (Hib)
continue à faire des ravages. On estime quelle tue
4 à 500.000 jeunes enfants par an dans le monde. La plupart
dentre eux meurent de pneumonie, dautres de méningite.
Jusquici, très peu de pays
en développement utilisent les vaccins anti-Hib dans des
programmes de vaccination systématique (voir carte).
Pourquoi? Tout dabord, parce que ces vaccins sont relativement
onéreux. Même si les prix ont chuté, le coût
dun calendrier de trois doses nest pas inférieur
à 6$US, contre quelques cents seulement pour les vaccins
traditionnels tels que ceux contre la diphtérie, le tétanos
et la coqueluche (DTC). En outre, ce qui est tout aussi important,
de nombreux gouvernements ne sont tout simplement pas convaincus
que cette maladie constitue un problème dans leur pays. Bien
quétant lune des deux principales causes de pneumonie,
le Hib peut savérer difficile à diagnostiquer,
de sorte que son rôle passe souvent inaperçu.
Source: WHO
Ce nest quaujourdhui,
après des années defforts internationaux soutenus
pour accroître laccès des enfants aux vaccins
anti-Hib dans les pays en développement(1)
que certains progrès commencent à être enregistrés.
Tout dabord, les chercheurs possèdent désormais
des preuves frappantes et irréfutables de limpact de
ces vaccins sur lincidence des cas de pneumonie et de méningite
dans certains pays à faible revenu(2).
Ces preuves ont aidé à clarifier lampleur de
la charge de morbidité du Hib. Ensuite, des évaluations
du rapport coût/efficacité tendent à prouver
que si les vaccins anti-Hib sont dispensés dans le cadre
de programmes de vaccination existants, ils peuvent donner dexcellents
résultats. Enfin, convaincus que lintroduction de vaccins
anti-Hib constitue un bon investissement pour les systèmes
de santé nationaux, le Conseil dadministration de GAVI
a décidé que les pays à faible revenu devraient,
à cette fin, bénéficier au moins dun
financement initial de la part du Fonds mondial pour les vaccins
de lenfance.
Les vaccins anti-Hib sont sûrs
et efficaces. LOrganisation mondiale de la Santé a
publié une note dinformation sur le Hib qui conclut
qu "au vu de la sécurité et de lefficacité
démontrées des vaccins conjugués anti-Hib,
le vaccin anti-Hib devrait être inclus... dans les programmes
de vaccination systématique des nourrissons"(2).
LOMS reconnaît que chaque nation doit tenir compte de
ses propres capacités et priorités avant de décider
dadopter ce vaccin, mais en soutient lutilisation de
manière générale.
Toutefois, malgré la position
de lOMS, et même dans la perspective de nouveaux financements
à court terme, de nombreux fonctionnaires nationaux de la
santé considèrent que le Hib revêt une priorité
relativement secondaire parmi les vaccins sous-utilisés,
et préfèrent introduire la vaccination contre lhépatite
B, un virus dont la prévalence est relativement bien connue.
Dans certains cas, les gouvernements redoutent que laddition
du vaccin anti-Hib à leurs programmes de vaccination ne fragilisent
des systèmes déjà mis à excessivement
rude épreuve.
Une priorité toujours faible
Ainsi, le programme national de vaccination
du Mozambique nenvisage pas dintroduire ce vaccin pour
linstant. "Notre programme na pas les moyens dintroduire
un nouvel antigène", affirme Rose Macauley, conseillère
technique du programme auprès du Ministère de la Santé.
Même les pays qui sont en principe
désireux dintroduire le Hib doivent au préalable
réunir des données pour justifier cette décision.
"Nous aimerions introduire le vaccin anti-Hib, mais nous ne disposons
daucune donnée ou statistique concrète sur sa
charge de morbidité," précise Eva Kabwongera, administratrice
de projet de lUNICEF à Kampala, Ouganda. Cette situation
contraste avec celle de lhépatite B. "Pour lhépatite
B, nous avons les statistiques voulues, nous avons identifié
ce virus comme un fardeau contre lequel il est opportun dintroduire
le vaccin". Dans lAfrique sub-saharienne, seuls le Kenya,
le Malawi et le Rwanda ont jusquici demandé le soutien
eu égard au Hib dans leurs propositions à GAVI et
au Fonds, même si un groupe de pays dAfrique occidentale,
parmi lesquels la Côte dIvoire, le Bénin, le
Burkina Faso, le Ghana et le Togo, envisage également de
travailler avec des partenaires pour introduire le vaccin anti-Hib.
Encadré 1: Hib: données fondamentales
- Parmi toutes les souches de Haemophilus influenzae,
le type b représente environ 90% de cette maladie
invasive. On estime entre 400 et 500.000 le nombre denfants
victimes du Hib chaque année.
- On estime à 3 millions le nombre de
cas de maladie grave attribué au Hib chaque année.
Un enfant sur cinq qui développe une méningite
souffre de lésions cérébrales permanentes.
- Dans les pays industrialisés, avant
que la vaccination ne soit généralisée,
la méningite était la manifestation la plus
fréquente de la maladie Hib; en revanche, dans le
monde, il existe sans doute cinq cas de pneumonie Hib grave
pour un cas de méningite Hib.
- La résistance du Hib aux antibiotiques
augmente.
- Depuis lintroduction de vaccins anti-Hib
conjugués à partir de 1990 dans les pays industrialisés,
lincidence de la maladie Hib invasive dans ces pays
a diminué de plus de 90%.
- En dehors des pays industrialisés,
les vaccins Hib ont prouvé quils protégeaient
contre la méningite et la pneumonie au Chili, en
Uruguay et en Gambie.
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Pour Jay Wenger, coordonnateur du Projet
prioritaire dintroduction accélérée de
vaccins à lOMS, linvisibilité du Hib est
une des raisons principales de labsence de demande dans de
nombreux pays. "On ne va pas introduire un vaccin contre une maladie
impossible à diagnostiquer," dit-il. Parmi les maladies que
les médecins rencontrent régulièrement, la
pneumonie est lune des plus courantes - mais ses causes sont
multiples, et les cas dus au Hib ne présentent aucune particularité.
La bactérie est difficile à isoler sans procédures
invasives et matériaux de laboratoire spéciaux qui
risquent de ne pas être disponibles dans certains pays en
développement. "Si vous nisolez jamais la bactérie,
alors il est peu probable que les cliniciens réfléchissent
à la maladie," déclare Wenger.
Et même lorsque des échantillons
sont obtenus, linfection peut être masquée chez
les enfants qui ont été traités sans discrimination
par des antibiotiques inadaptés. Bien que quelques hôpitaux
de grandes villes dAfrique sub-saharienne effectuent des diagnostics
de laboratoire de la maladie Hib, les données sur la charge
de morbidité due au microbe ne sont pas largement diffusées.
Mesurer la charge de morbidité
Joel Ward, directeur du Centre de lUCLA
pour la recherche vaccinale à Torrance, Californie, estime
quil se pose également un problème de perception.
Dans certains pays, le Hib est perçu à tort comme
étant propre aux pays industrialisés. "On ma
dit que le Hib est une maladie occidentale", a-t-il déclaré
aux délégués de la troisième Conférence
annuelle sur la recherche vaccinale tenu à Washington, DC,
au début de cette année. Et pourtant, les anticorps
au Hib se trouvent dans toutes les populations, de même que
les maladies quil provoque.
Cependant, depuis le milieu des années
90, la preuve que le Hib est une cause importante de pneumonie dans
le monde a été confirmée de manière
spectaculaire. En Gambie, Afrique de lOuest, de 1993 à
1995, les chercheurs ont évalué limpact dun
vaccin conjugué anti-Hib sur lincidence de la pneumonie
en général lors dun essai en double aveugle
impliquant plus de 40.000 nourrissons. Ils ont découvert
que dans le groupe vacciné contre le Hib, lincidence
de pneumonie grave, diagnostiquée par radiographie de la
cage thoracique, a été réduite de 21 pour cent(3).
Par implication, les chercheurs ont conclu quun épisode
sur cinq de pneumonie infantile grave en Gambie est lié au
Hib. Cest là un chiffre au moins deux fois plus élevé
que les estimations antérieures, qui attribuaient tout au
plus 10 pour cent des épisodes de pneumonie au Hib. Au Chili,
des chercheurs ont réalisé des études similaires
et obtenu des résultats très semblables, ce qui leur
accorde un poids supplémentaire(4). Dans
le but daccroître la diffusion de données en
Asie, un essai de vaccin anti-Hib similaire, assorti dune
mesure de lincidence sur la pneumonie en général,
est en cours à Lombok, Indonésie, sous la coordination
du Programme pour une technologie appropriée en matière
de santé, et de lorganisme non-gouvernemental français
Association pour lAide à la Médecine Préventive
(AMP). Pour des renseignements en anglais ou en français,
voir sous www.aamp.org.
Encadré 2: La charge de morbidité
du Hib est-elle équitablement répartie dans
le monde?
Sur la base des estimations disponibles, lincidence
de la maladie Hib invasive varie dune région
à lautre.
- Aux Etats-Unis avant la vaccination généralisée,
on estimait entre 40 et 60 le nombre de cas de méningite
Hib et entre 67 et 130 le nombre de cas de maladie Hib en
général pour 100.000 enfants de moins de cinq
ans par an.
- LAfrique sub-saharienne semble présenter
un taux de méningite Hib équivalent ou supérieur.
- En revanche, lAsie possède
peut-être une incidence plus faible de la maladie,
avec des estimations de moins de 5 cas de méningite
Hib pour 100.000 personnes; néanmoins, la plupart
des études hospitalières, y compris en Asie,
ont établi que le Hib était la principale
cause de méningite bactérienne.
- Dautres études sont en cours
en Chine, en Corée et au Vietnam pour quantifier
plus exactement la charge de morbidité en Asie.
- Des études réalisées
en Amérique latine à la fin des années
1980, avant lintroduction des vaccins, laissent entendre
que lensemble de la région présentait
de 15 à 25 cas de méningite Hib par 100.000
enfants, et de 21 à 43 cas de maladie Hib en général.
Dautres études basées sur lensemble
de la population sont toutefois requises pour confirmer
ces estimations.
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En raison du nombre croissant de données
sur limportance du Hib, le Conseil dadministration de
GAVI a conclu quil était justifié dintroduire
le vaccin en Afrique sub-saharienne, dans les Amériques et
au Moyen-Orient. Des pays dAsie peuvent également être
fondés à introduire le Hib si les données épidémiologiques
en confirment le besoin. En fait, un des objectifs de GAVI est dintroduire
le vaccin anti-Hib dans 50% des pays à charge de morbidité
élevée et à faible revenu dici lan
2005(5).
Instrument dévaluation rapide
Mais de nombreux pays préfèrent
disposer de leurs propres données sur lampleur de la
charge de morbidité du Hib avant daller de lavant
et dintroduire le vaccin. "Le problème tient à
ce que pour linstant, les pays doivent continuer à
croire lOMS sur parole," déclare Wenger. "Ce nest
donc certainement pas gagné davance." Ainsi, il est
également nécessaire de disposer dun instrument
permettant à un gouvernement dévaluer rapidement
la charge du Hib dans sa propre population. A cette fin, lOMS,
les Centers for Disease Control and Prevention des Etats-Unis et
dautres partenaires ont développé un tel outil
dévaluation. Chris Nelson de lOMS décrit
comment il fonctionne.
Tout
dabord, les fonctionnaires passent au crible les archives
des principaux hôpitaux dans un district pour identifier tous
les cas cliniques enregistrés de méningite sur une
période donnée, généralement 12 mois.
Ils vérifient également les dossiers des laboratoires
pour trouver les archives microbiologiques de la méningite
Hib et procèdent à des vérifications croisées
des données de laboratoire avec les dossiers cliniques. Le
nombre de cas de méningite Hib par rapport à lensemble
de la population de moins de 5 ans dans le district donne une estimation
de lincidence de cette maladie. Il est plus difficile de mesurer
la pneumonie Hib, mais les essais en Gambie, au Chili et ailleurs
donnent à penser quil y a environ cinq cas de pneumonie
pour un cas de méningite par an.
Linstrument dévaluation
rapide prend pour hypothèse un ratio similaire et utilise
le chiffre dincidence de la méningite pour estimer
le chiffre de la pneumonie. Des essais sur le terrain de cet instrument
ont commencé: six pays ont déjà soit procédé
aux tests, soit envisagé de le faire dans les semaines qui
viennent, précise Nelson.
"Nous avançons très rapidement," dit-il, en ajoutant quune réunion aura lieu en octobre et quun projet sera établi dici la fin novembre. Grâce à de meilleures données sur la charge de morbidité, assure Tore Godal, Secrétaire exécutif de GAVI, de nombreux pays verront lavantage dintroduire le vaccin.
Mais le prix continue à préoccuper
de nombreux gouvernements, puisque les engagements à vacciner
les enfants doivent être tenus bien au-delà des cinq
années au cours desquelles le Fonds mondial pour les vaccins
de lenfance accordera son soutien. Néanmoins, divers
indices donnent à penser que le coût ne devrait pas
être considéré comme une barrière infranchissable.
Tout dabord, un nombre croissant détudes montre
que les vaccins anti-Hib présentent un bon rapport coût-efficacité.
En janvier 2000, des chercheurs travaillant pour le compte de lancienne
Initiative pour la vaccination des enfants ont publié des
estimations du rapport coût-efficacité du vaccin anti-Hib
en Afrique sub-saharienne qui indiquaient que ce vaccin pourrait
être administré pour 21-22$US pour chaque année
de vie gagnée en bonne santé(6).
En ce sens, le vaccin serait une excellente "affaire", vu que selon
les analyses effectuées pour la Banque mondiale, toute intervention
de santé qui coûte moins de 25$US par an de vie gagnée
en bonne santé est considérée comme un investissement
extrêmement rentable(7). Des études
antérieures réalisées par les mêmes chercheurs
avaient également indiqué que le vaccin pourrait être
rentable dans les pays dAsie à faible revenu.
Economies
Il existe également diverses études
nationales ponctuelles, dont certaines prédisent même
des économies de coûts - et pas simplement de
bons rapports coût-efficacité - par suite de la vaccination
contre le Hib. Par exemple, dans une analyse publiée en 1995,
des chercheurs dAfrique du Sud ont mesuré les coûts
de la maladie par rapport aux avantages du vaccin dans ce pays.
Ils ont calculé que les coûts économiques estimés
de la maladie Hib dans la cohorte 1992 au Cap allaient de 10,7 millions
à 11,8 millions de Rand. Le coût de lintroduction
du vaccin aurait été inférieur, soit seulement
8,3 millions de Rand. Ils en ont conclu que les avantages du vaccin
auraient dépassé les coûts dans la seule ville
du Cap à raison de 3,5 millions de Rand (500.000$US), soit
un rendement substantiel(8). Depuis 1999, lAfrique
du Sud a introduit le vaccin anti-Hib dans son programme national
de vaccination.
Encadré 3: Les vaccins anti-Hib
La nouvelle génération de vaccins anti-Hib "conjugués" contient deux composantes: la capsule de polysaccharide Hib et, attachée à cette capsule, un antigène à protéine "porteuse" tel quun toxoïde du tétanos qui stimule une forte réaction immunitaire liée aux cellules T. Ces vaccins sont efficaces chez les nourrissons et réduisent le nombre de bactéries Hib portées par les personnes en bonne santé dans leur nasopharynx, ce qui réduit la propagation de linfection par le Hib non seulement chez les personnes vaccinées, mais même chez celles qui ne le sont pas. Il existe plusieurs vaccins conjugués anti-Hib produits sous licence, y compris des combinaisons avec le DTC ainsi que le DTC et lhépatite B.
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Les données relatives aux rendements
sur investissements ont beau être frappantes, certains gouvernements
continueront probablement à trouver que 6$ ou plus par enfant
vacciné constituent un prix inabordable à long terme.
Cette situation pourrait changer, toutefois, au fur et à
mesure que le coût du vaccin continuera à diminuer
ou que des ressources jusque là affectées à
dautres fins seront libérées pour la vaccination.
Quant à la fragilisation de programmes
de vaccination déjà sursaturés, Wenger prétend
que les difficultés ont peut-être été
exagérées. LOMS et les autres partenaires de
GAVI plaident vigoureusement en faveur de lutilisation, dans
toute la mesure du possible, de vaccins combinés, et certaines
combinaisons de vaccins anti-Hib et anti-DTC sont possibles (voir
référence 5).
Alors que les pays font face à
des demandes concurrentes visant leurs ressources extrêmement
limitées, le vaccin anti-Hib peut ne pas sembler revêtir
une priorité majeure pour linstant. Néanmoins,
le jour où le vaccin sera introduit et où la charge
écrasante de la pneumonie et de la méningite infantiles
commencera à se dissiper, les travailleurs de santé
et les parents repenseront peut-être avec incrédulité
aux raisons invoquées aujourdhui pour en retarder lintroduction.
Références principales
1. The CVI seeks speedy
Third World adoption of Hib vaccine. CVI Forum, 12 août
1996, pp. 2-9.
2. Note dinformation
de lOMS sur les vaccins conjugués Haemophilus influenzae
type b. Sans date. www.who.int/vaccines-diseases/diseases/hibpospaper.htm
3. Randomised trial
of Haemophilus influenzae type-b tetanus protein conjugate
for prevention of pneumonia and meningitis in Gambian infants. Mulholland,
K. et al., Lancet 349:1997;1191-1197. (Les utilisateurs enregistrés
sur Lancet Interactive peuvent consulter cet article sur www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?cmd=Retrieve&db;=PubMed&list;_uids=9130939&dopt;=Abstract
4. Defining the burden
of pneumonia in children preventable by vaccination against Haemophilus
influenzae type b. Levine O.S. et al. Paediatric Infectious Disease
J. 1999, 18:1060-4.
5. Directives relatives
aux propositions des pays souhaitant bénéficier dun
soutien aux services de vaccination et aux vaccins nouveaux et sous-utilisés.
GAVI et le Fonds mondial pour les vaccins de lenfance Disponible
à www.VaccineAlliance.org/download/guidelines.doc
ou auprès du Secrétariat de GAVI.
6. Policy analysis
of the use of hepatitis B, Haemophilus influenzae type b,
Streptococcus pneumoniae-conjugate and rotavirus vaccines
in national immunization schedules. Miller M. et McCann L., Health
Economics, janvier 2000.
7. Jamison, D. et
al. (éd.), Disease control priorities in developing countries.
Oxford University Press. 1993. New York.
8. The costs and
benefits of a vaccination programme for Haemophilus influenzae
type B disease. Hussey G.D., et al., South African Medical Journal
1995 Jan:85(1):20-5.
9. Cost-benefit analysis
for the use of Haemophilus influenzae type b conjugate vaccine
in Santiago, Chile. Levine O.S. et al. , American Journal of
Epidemiology, 1993. 137:1221-8.
10. Wenger J.D.
et al. Introduction of Hib conjugate vaccines in the non-industrialized
world: expercience in four "newly adopting" countries. Vaccines
2000:18:736-742.
Vaccine impact graphs are
adapted from The Jordan Report 1998. NIAID, Bethesda, Maryland,
USA.
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